jueves, 9 de enero de 2025

Giacometti



Les réflexions d'Alberto Giacometti sur l’art, la perception et la mémoire. Un moment de révélation et le rôle de l’art : Giacometti décrit un moment clé de sa vie où il voit le monde sans les filtres habituels de l’esprit, une sorte de découverte directe de la réalité. Cette expérience l’a poussé à s’interroger sur la manière de traduire cette perception dans l’art. Pour lui, ni la réussite ni l’échec dans la réalisation d’une œuvre ne sont significatifs. Ce qui importe, c’est l’effort d’approcher la vérité visuelle et émotionnelle du monde à travers son travail artistique, qu’il considère comme un script de ses observations. Le processus créatif et ses contradictions : Dans son approche, Giacometti parle d’un dialogue constant entre l’œil et la main, où chaque geste semble instinctif mais guidé par une réflexion inconsciente. Il avoue qu’il avance sans savoir exactement où il va, mais avec une idée floue de ce qu’il veut atteindre. Son travail est marqué par une tension entre l’instinct et l’analyse, et par une volonté incessante de capturer la complexité d’un visage ou d’une figure humaine, malgré sa conviction que c’est une tâche impossible. La mémoire et l’importance de préserver l’existence : Giacometti voit l’art comme une forme de mémoire, un moyen de recréer et d’immortaliser des expériences. Il compare cela aux récits historiques, comme ceux de César ou Napoléon, qui écrivent leurs mémoires pour éviter l’oubli. Pour lui, l’art est une manière de rendre tangible la fragilité et la fugacité de la vie. Pourtant, il distingue son travail de cette quête de permanence, affirmant qu’il s’agit davantage de tenter de comprendre ce qu’il voit, plutôt que de chercher à préserver une image pour l’éternité. L’éternel malentendu entre l’artiste et le spectateur : Selon Giacometti, il existe une incompréhension fondamentale entre l’artiste et ceux qui regardent son œuvre. Là où le spectateur voit une création achevée, l’artiste voit un travail inachevé, une esquisse ou un essai dans une quête infinie. Cette divergence reflète la complexité de l’art : pour l’artiste, chaque œuvre est un processus en cours, tandis que pour le spectateur, elle apparaît comme un résultat définitif. Une quête infinie de compréhension : Giacometti décrit son travail comme une poursuite sans fin, motivée par l’espoir d’approcher un peu mieux la compréhension de la réalité. Cette quête, bien que teintée d’illusions, est ce qui nourrit son besoin incessant de créer. Le temps, perçu comme urgent et insuffisant, le pousse à continuer, à explorer davantage, avec une envie toujours renouvelée de saisir l’insaisissable.

No hay comentarios:

Publicar un comentario